Le photojournalisme est-il mort avec Capa, Cartier-Bresson et autres Doisneau? C'est pour répondre un grand NON à cette question qu'a été lancé cette année un véritable ovni journalistique : 6 mois.
"La photographie et le journalisme ont changé. Alors nous avons imaginé 6 mois, pour refonder le lien entre le journalisme et la photo, renouer le pacte entre le lecteur et les photographes, trouver le point de rencontre entre l'appétit du public et l'énergie parfois stupéfiante des auteurs", indiques les fondateurs de la revue, Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry.
Les deux hommes, le premier éditeur, le second journaliste, n'en sont pas à leur coup d'essai. Pour preuve, la revue qu'ils ont créés en 2008, XXI, consacrée aux grands reportages sous toutes leurs formes (textes, photos, dessins). Après quinze numéros, cette dernière se vend en librairie à près de 45 000 exemplaires, sans autre publicité que celle du bouches à oreilles. Et de publicités, il n'en est pas question dans ses pages.
Dédiée aux reportages photos, 6 mois suit le même modèle et voit grand. 350 pages, deux fois par an pour illustrer "le XXIème siècle en image". En kiosque depuis le printemps dernier, le premier numéro passe ainsi de regards atypiques sur la Chine, à l'immersion dans un camp de Port-au-Prince, en passant par Eton, collège de l'élite anglophone.
Ouvrez la revue au hasard, vous pénétrez dans l'intimité d'un couple argentins, s'épuisant jours et nuits au Tango. Une autre page, c'est l'histoire de Julie, petite femme perdue d'outre Atlantique dont un photographe s'est "juré de raconté la vie", au travers de graves clichés noirs et blancs.
350 pages de reportages variés, puissants et intimistes. Et aux dires des co-fondateurs, le succès est au rendez-vous : "plus de 40 000 exemplaires vendus". Non, le photojournalisme n'est pas mort.
Plus d'infos sur http://www.6mois.fr/
En kiosque : N°1 printemps/été 2011, 25 euros.
A paraître en septembre : N°2 automne/hiver 2011.
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