Témoignage : quand Hommen et Veilleurs se transmettent la flamme

Amis lecteurs, je vous transmets ici un témoignage reçu ce jour, sur la rencontre entre Hommen et veilleurs, qui s'est déroulée cette semaine à Angers. Bonne lecture et à dimanche ! #ONLR

JG 

"Chers amis,

J'avais à cœur de vous faire partager ce que nous avons vécu avec les Veilleurs mercredi dernier à Angers. Comme chaque mercredi de 21h à 23h, les Veilleurs angevins se sont rassemblés devant l'Hôtel de Ville, avec leurs bougies, pour témoigner pacifiquement de leur opposition à la loi Taubira, en écoutant des textes d'auteurs français ou étrangers partageant leurs valeurs ou éclairant leur engagement, en chantant, en écoutant de beaux morceaux de musique classique...

Un poème bien connu de Martin Niemöller a été lu par une jeune fille :

Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit.
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit.
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai rien dit.
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai rien dit.
Je n'étais pas catholique.

Et puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

Après un court silence et un morceau de piano, elle reprit sa lecture. Le même poème, adapté au goût du jour :

Quand ils sont venus chercher les campeurs pour tous,

Je n'ai rien dit.

Je n'étais pas campeurs pour tous.

Quand ils sont venus chercher les pique-niqueurs pour tous,

Je n'ai rien dit.

Je n'étais pas pique-niqueurs pour tous.

Quand ils sont venus chercher les Hommens,

Je n'ai rien dit.

Je n'étais pas Hommen.

Quand ils sont venus chercher les Veilleurs,

Je n'ai rien dit.

Je n'étais pas Veilleurs.

Et puis ils sont venus me chercher,

Et il ne restait plus personne pour protester.

A la lecture de ce texte, j'ai compris à quel point les initiatives prises contre la loi Taubira, aussi diverses soient-elles, ont leur importance. A l'image des pièces d'un puzzle, elles sont toutes différentes, toutes utiles, toutes nécessaires, toutes indispensables. Elles sont le reflet du peuple français, de sa richesse et de sa diversité, de sa jeunesse. Chacun peut trouver dans l'une ou l'autre un moyen d'expression qui lui convienne, à travers lequel il témoignera - à sa manière et avec les charismes qui lui sont propres - de ses convictions.

Pour la première fois, les Veilleurs se sont déplacés vers la place du Ralliement en chantant calmement dans les rues : un grand moment ! Nous nous sommes installés au cœur de la ville, au milieu des terrasses de cafés désertées pour cause de froid polaire et avons poursuivi notre veillée jusqu'à ce qu'un chœur de voix viriles se fasse entendre. Les Hommens nous ont rejoints (fort nombreux, une quarantaine) et, après avoir lu le beau poème de Kippling "Tu seras un homme mon fils", nous ont transmis leurs torches, geste fort, symbole de l'unité de nos combats au-delà de la différence de nos moyens d'expression puis ont disparu comme ils étaient venus (regarder la vidéo).

Voici ce que j'ai vu des Hommens : des jeunes gens solides, fiers et forts de leurs convictions, que rien ne pourra arrêter mais qui, malgré les hurlements des pro-mariage pour tous qui scandaient des "fachos" à tout va du haut de leurs fenêtres (le courage n'est pas l'apanage de tous), n'ont pas eu un geste de révolte, pas une parole déplacée, pas un regard de haine. Ils sont restés de marbre, déterminés, forts de la vérité qu'ils portent en eux et désirent partager avec tous.

Contrairement à ce que peut dire une certaine presse malveillante et malintentionnée : ils sont pacifiques et non-violents. Déterminés, bruyants, démonstratifs oui, mais non-violents. Ils ont la fougue (oserais-je dire la folie ?) de la jeunesse. Leur mode d'expression exubérant  est celui de jeunes de vingt ans, qui diffère de celui des trentenaires ou des cinquantenaires… A chaque âge ses richesses, à nous de les découvrir et de les partager !

Vous trouverez plus d'infos sur les Hommens ici et là.

Vous pourrez lire les textes des Veilleurs ici. N'hésitez pas à vous joindre à eux mercredi prochain et chaque mercredi de 21h à 23h devant la mairie d'Angers ou à rejoindre les Sentinelles au même endroit le jeudi matin de 9h30 à 12h pour sensibiliser les angevins aux méfaits de l'idéologie du genre.

Merci d'avoir eu le courage de me lire jusqu'au bout. Avec toute mon amitié,

Céline"