« Sa matière fut le rire, et les colonnes Morris furent son soutien le plus fidèle. Homme de cabaret, chansonnier débitant d'une voix aiguë, agile et éraillée des monologues mémorables, Robert Lamoureux fit se tenir les côtes à des milliers de spectateurs pendant plus d'un demi-siècle ». Voilà comment débutait l’hommage posthume du Figaro au chantre du comique populaire, décédé deux jours plus tôt, le 29 octobre 2011, à l’âge de 91 ans.
Robert Lamoureux est considéré aujourd’hui comme le père du « stand-up » moderne. Il a débuté sa carrière à 29 ans, sur les planches des cabarets parisiens. Ses sketches et chansons (« Papa, maman, la bonne et moi », « La chasse au canard »…) lui ont valu un succès rapide. Il s’est retrouvé par la suite devant la caméra (L'Apprenti salaud, de Michel Deville, Arsène Lupin…), puis derrière, avec la réalisation de sept films, dont la série de la Septième Compagnie. Mais c’est au théâtre qu’il a préféré consacrer l'essentiel de sa carrière, avec plus d’une quarantaine de pièces à son actif, dont douze sous sa plume.
Humoriste, acteur, auteur dramatique, scénariste... Robert Lamoureux était aussi poète. D’une poésie qui s’invite au Music-hall entre deux éclats de rire, et qui se retire avec grâce, laissant le spectacle comique reprendre son cours.