La manifestation du 24 mars 2013 a confirmé la montée en puissance d'un mouvement populaire, né en opposition au projet de loi Taubira et, plus largement, aux (dés)orientations que nos dirigeants promeuvent pour notre société (plus de détails ici). Défiant tous pronostics, cette levée de boucliers semble s'inscrire durablement dans le temps, rappelant au monde qu'il est des valeurs qu'on ne peut impunément bafouer...
Ce constat partisan posé, l'assimilation de ce phénomène à un "printemps français" a, de prime abord, de quoi chatouiller le cornet acoustique. Le parallèle inéluctable avec ce qui nous est parvenu du "printemps arabe", à partir de décembre 2010, dérange, tant la situation politique des pays concernés diffère. Peut-on raisonnablement comparer la Manif pour tous aux mouvements révolutionnaires nationaux de la Tunisie ou de l'Egypte ? N'en restons pas là et remontons plus loin dans le temps, jusqu'aux références premières : nos actions s'inscrivent-elles réellement dans la droite ligne du Printemps des peuples de 1848 ? Tout fantasme révolutionnaire mis à part, je ne crois pas.