Rue du cirque médiatique, un clown en a caché bien d’autres. Plus tristes encore.
Nous aimerions parfois un peu de calme. Que la musique s’arrête, que la lumière s’éteigne sous le chapiteau. Juste du silence. Au moins pour s’assurer de ce qu’il convient de dire. Car on se fatigue à moquer sans cesse.
Nous voudrions dans les Cahiers que ce silence soit le maître mot de nos postures, et que ce soit toujours sur la pointe des pieds que l’on vienne le troubler d’un billet. Y glisser comme une parole, enveloppée de silence.
A notre mesure, nous voudrions nous élever à nous pencher sur les choses de la vie, plutôt que de tomber à vouloir les regarder de haut. Laisser se reposer l’Auguste et le contre-pitre. Et, si possible, pourquoi pas, intéresser. Par le plus bel intéressement qui soit : celui qui ne cherche pas d’autre but que de faire grandir. Le lecteur comme l’auteur.
Joseph Gynt
Edito publié sur les Cahiers libres, le 14 janvier 2014.